La géographie de la réindustrialisation est multiple et implique des savoir-faire adaptés à chaque territoire.
Depuis plusieurs années, tous les relevés indiquent une présence massive de PFAS dans l’environnement, y compris en France. Cette grande famille regroupe plus de 6000 composés, dont la toxicité de certains PFAS a déjà été démontrée. A ce stade d’analyse, une question se pose : comment réduire leur impact environnemental et sanitaire ?
Pour y répondre, l’unité Recherche & Développement du groupe VALGO, en partenariat avec l’université de Montréal, associent leurs techniques de recherche depuis plus d’un an. A l’occasion de l’événement international REMTECH East au Canada qui s’est déroulé du 1er au 3 juin 2022, Hugo CARRONNIER, chef de projet risk assessment et chercheur VALGO, a réalisé une présentation conjointe avec le groupe de recherche de Sébastien SAUVÉ, de l’Université de Montréal.
Des méthodes standardisées ont bien été développées et sont appliquées par les laboratoires commerciaux. Par contre, ces méthodes sont généralement basées sur des analyses ciblées couvrant une gamme limitée de substances, de 20 à 40 composés tout au plus, alors que la diversité chimique des PFAS rassemble au moins 6000 composés. Bien que les résultats générés soient fiables, cela a pour conséquence de sous-estimer le total des PFAS présents dans l’environnement. De 40 PFAS recherchés, nous passons à 200.
La spectrométrie de masse est une technique d’analyse chimique. Elle permet non seulement de détecter des molécules, mais aussi de les caractériser, c’est-à-dire de les identifier. Son échelle de détection permet donc de retrouver des niveaux très fins de l’ordre du nanogramme par litre. En d’autres termes, la spectrométrie de masse détecte à l’échelle d’un milliardième de gramme par litre. C’est l’équivalent d’un carré de sucre dissous dans 400 piscines olympiques !
Ce niveau de détection pourrait encore s’améliorer. En effet, le couplage de la spectrométrie de masse avec des méthodes de concentration de l’échantillon permettrait d’identifier des concentrations 100 à 1000 fois plus faibles que les chiffres évoqués. Cette étape permettrait donc de détecter des PFAS dans des milieux environnementaux encore inaccessibles, par exemple dans l’eau souterraine et l’eau potable destinée à la consommation.
Face à cette contamination mondiale, la détection précise des « perfluorés » n’est que la première étape, indispensable, avant de passer à la seconde : leur remédiation. En résumé, il s’agit de faire le bon diagnostic afin d’appliquer le bon traitement. Grâce aux événements comme le REMTECH East, des chercheurs valorisent leur partenariat en présentant les résultats de leurs travaux et en débattant du sujet.
Pour VALGO, donner une seconde vie aux sols et eaux pollués fait partie de ses missions. VALGO, dont l’ADN est d’être « Médecin de la terre et des bâtiments », développe ses expertises en dépollution, décontamination et revitalisation. En investissant chaque année 2% du chiffre d’affaires dans son pôle Recherche & Développement et son laboratoire situé sur le site de Petit-Couronne, VALGO se donne les moyens d’être à la pointe des innovations pour lutter contre les PFAS et décontaminer l’environnement dégradé.